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Alimentation La BCE s'inquiète de l'évolution future des prix

La Banque centrale européenne (BCE) s'est inquiétée de l'évolution des prix des denrées alimentaires, très difficile à prédire et susceptible d'alimenter des tensions inflationnistes plus longtemps que prévu en zone euro, dans son rapport annuel paru lundi.

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"La perspective pour les prix des aliments dans le monde et dans le marché intérieur (de la zone euro) reste hautement incertaine", souligne-t-elle. La valse des étiquettes sur les denrées alimentaires a contribué, avec la flambée des prix de l'énergie, à la poussée inflationniste de ces derniers mois en zone euro. En mars, le taux d'inflation a atteint un pic de 3,6%, du jamais vu depuis la création de la zone euro en 1999.

"Même si l'offre de produits agricoles devrait finir par répondre à l'accroissement de la demande, la période de rattrapage pourrait être plus longue qu'envisagé auparavant", prévient la BCE, qui juge que "les risques sont orientés à la hausse" dans ce domaine. Globalement, elle mise toutefois toujours sur un ralentissement de la hausse des prix "au cours de 2008".

Elle devrait freiner en particulier au cours de la deuxième moitié de l'année, grâce à "un effet de base", car les experts ne s'attendent pas à ce que les prix de l'énergie et des aliments augmentent autant que sur les six derniers mois de l'an passé. Ce scénario pourra se réaliser seulement en l'absence de "nouveaux chocs" sur les prix de l'énergie et des denrées. Il exclut aussi des effets de second tour, à savoir un dérapage généralisé des prix découlant en particulier de fortes hausses salariales, avertit la banque centrale.

La BCE prévoit une inflation de 2,9% en moyenne cette année, clairement supérieure à son objectif à moyen terme d'un taux légèrement inférieur à 2%. Le président de la Bundesbank Axel Weber a récemment évoqué une révision en juin de ce pronostic à 3%. Comme la lutte contre l'inflation reste l"'absolue priorité" de la BCE, ainsi que le rappelle son président Jean-Claude Trichet dans le rapport, une baisse des taux directeurs en zone euro ne semble pas d'actualité dans la zone euro, la majorité des économistes misent au plus tôt sur l'automne.

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